Le miroir qui reflète nos propres souffrances, où les moments intenses que l’on veut bien garder dans notre mémoire.
On peut ainsi évoquer les clichés d’une existence qui nous fuit, pour faire ressortir à l’orée du jour les souvenirs qui vont enchanter notre raison d’espérer en des lendemains prometteurs.
La plus belle promesse que l’on puisse se faire s’est d’y croire à notre propre histoire, et mieux comprendre les ressentiments intérieurs de notre manière la plus rationnelle, et de cette manière tenter de mieux gérer nos sentiments à partager.
Déjà quand nous sommes lové dans le ventre de notre mère, elle souffre de ce mal qui devient contagieux dans nos sociétés,qui est de subir une certaine forme de solitude à notre arrivée, (comment il en serait autrement, car l’homme dans ces moments où il va devenir père vit avec cette frustration de ne pouvoir enfanter, et de ne pas comprendre cette relation mère- enfant) elle supporte toutes les conséquences qui sont uniques par la densité émotionnelle vécue dans sa souffrance, et surtout par le simple fait qu’une partie de son histoire rentre dans les limbes de l’oubli, pour s’effacer discrètement, et nous laisser la voie libre.
Nous créons dans nos inconscients nos nouvelles aspirations à venir dans un prochain futur.
Justement que savons-nous de l’histoire vécue de notre mère?
Sinon que la version édulcorée qu’elle veut bien nous offrir, à la façade contemplative de notre compréhension du moment.
Par son intensité d’écoute, où également au fond de notre âme nous essayons de nous construire un récit plus romanesque que le quotidien qu’elle a du endurer, en mettant de côté ses aspirations et ses rêves, pour nous bâtir à travers ses frustrations, ses angoisses, ses moments d’abandons et de doutes, et nous faire croire que le monde est un conte de fées pour des petites filles ravissantes à souhait.
Comme par enchantement il suffit de sourire à cette vie, qui tendrement nous transporte dans les airs naïfs et enfantins des princesses d’un soir.
Pouvons-nous évoquer ces rêves qui nous habitent, dans cet idéal que nous attendons désespérément en silence?
Notre futur compagnon qui, lui à son tour devra assumer l’histoire que nous transportons fébrilement, en butinant sur des bribes de souvenirs récités dans notre enfance.
Notre chambre qui devient le décor principal d’une mise en scène, qui se singularise par la première image frappante de cette bougie, qui dégage dans notre imagination cette sainte odeur parfumée de mystères, aux reflets tamisés d’ombres qui par leurs allégorie forment des vœux pieux.
On s’agenouille comme dans une petite chapelle intimiste, pour confier nos pêchés à cet homme d’église, au dessus des lois sur tout ce qui touche à la foi!
Paradoxe d’une vie monastique où il a choisi la solitude pour être en compagnie de dieu!
La solitude entraîne cette réflexion de soi, alors avons-nous peur de nous dénuder face aux évènements à venir? A moins que nous n’ayons pas les capacités individuelles pour supporter le temps, et pourtant ce fameux temps nous aurait peut-être permis de prendre le recul nécessaire pour mieux nous comprendre.
Alors faut-il analyser les fondations avant de poser la première pierre, pour bâtir un avenir à deux moins incertain, et éviter de cette manière les fissures de l’âme?
Certainement que bien se comprendre, pour mieux reconstruire une partie de son histoire, afin de s’approprier sa propre personnalité qui faisait cruellement défaut ces derniers temps, et peu à peu découvrir l’émerveillement de son corps et de son âme.
Une nouvelle vague d’amour apparaît dans le flux et le reflux de cet océan, qui par sa générosité d’offrir son cœur à nu, nous laisse percevoir sous d’autres aspects, ce nouvel élan parcimonieux d’y croire encore et toujours à cette sensation d’enfin s’accepter, pour mieux s’aimer. A travers le regard porté avec tendresse par l’autre, l’écume de la passion va nous entraîner vers l’ivresse de la volupté, d’une harmonieuse communion à deux…
La morale de l’histoire peut se définir ainsi:
Si on a la force de vouloir s’accepter, pour nous guider vers le chemin de la compréhension de nos propres tourments, de notre histoire personnelle, l’on peut commencer à envisager le quotidien avec une certaine sérénité.
Finalement la solitude peut devenir cette chance unique, qui est de se reconstruire pour mener à bien les projets d’une vie.
La solitude, en effet, permet, surtout après une séparation, de se reconstruire, de se remettre en question par moment, de réfléchir sur ce que l’on veut et ce que l’on ne veut plus. Mais il ne faut pas qu’elle dure longtemps, car je reste persuadée que l’être humain n’est pas fait pour la solitude. Le partage est nécessaire.